Les infections à gonocoques continuent à progresser en France

Les infections à gonocoques continuent à progresser en France

Les infections à gonocoques, des maladies sexuellement transmissibles, ont affiché une nette progression en France entre 2008 et 2009, tant chez les hommes que chez les femmes, d’après les dernières données de l’Institut de veille sanitaire (InVS), présentées dans une édition spéciale du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) publiée le 30 juin. Selon les auteurs de l’étude, cette forte hausse reflète une progression inquiétante des comportements sexuels à risque.

D’après les chiffres publiés, les

infections à gonocoques ont fortement progressé au cours de ces dernières années. En détails, le nombre moyen de gonocoques isolés par laboratoire et par an (Ng/lab) a enregistré une hausse de 52 % entre 2008 et 2009, passant de 4 à 6,3 Ng/lab. Les deux sexes sont concernés par cette augmentation, même si les hommes demeurent plus touchés par ce type d’infections. En 2009, le nombre de gonocoques isolés a atteint 5,5 Ng/lab chez les hommes, contre seulement 0,8 Ng/lab chez les femmes. L’Ile-de-France apparaît comme la région où les infections à gonocoques sévissent le plus, avec 16 Ng/lab contre 4,5 Ng/lab dans les autres régions de l’Hexagone. Selon l’étude, la forte hausse de ces infections est liée à l’augmentation des comportements sexuels à risque. Un phénomène d’autant plus inquiétant que ces derniers peuvent également générer une progression de la transmission d’

infections sexuellement transmissibles plus graves, telles que le

VIH et l’

hépatite B. Autre point inquiétant : l’émergence de souches de gonocoques (les gonocoques sont des bactéries) résistant aux céphalosporines, les seuls antibiotiques efficaces en monothérapie. Cette classe avait été préférée à la

ciprofloxacine, suite à la forte augmentation des taux de

résistance à cet antibiotique. Cette diminution de la sensibilité des gonocoques aux

céphalosporines laisse craindre une augmentation des échecs thérapeutiques et, par conséquent, un accroissement de la transmission, estiment les auteurs du BEH. Selon ces derniers, seule une amélioration et un renforcement des actions de prévention à destination des populations les moins averties pourraient permettre de limiter, voire de réduire, le développement de ces infections. Ils préconisent également de rappeler aux médecins les bonnes pratiques diagnostiques et thérapeutiques, qui ont été mises à jour fin 2008. Amélie PelletierSource“Progression importante des infections à gonocoques en France : données des réseaux Rénago et RésIST au 31 décembre 2009“, Anne Gallay, Emilie Nguyen, Alice Bouyssou, Betty Basselier de l’Institut national de veille sanitaire, François Lassau, de l’hôpital Saint-Louis à Paris et Patrice Sednaoui, de l’Institut Alfred Fournier, centre national de référence des gonocoques à Paris,

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