March 16, 2023 / By mobanmarket
Ils ont foulé le pavé le soir du mardi 14 mars, à l’occasion de la Fête du feu. Selon le site d’information IranWire*, des Iraniennes et Iraniens ont manifesté dans plusieurs quartiers de Téhéran (Iran), dans les villes kurdes de Sanandaj et Saqqez, à Zahedan ou encore à Rasht. Cette tradition historique à l’approche du Nouvel An iranien a ainsi servi d’espace de protestation contre le régime des mollahs. De jeunes manifestants ont brûlé une bannière représentant le guide suprême, Ali Khamenei, tandis que le slogan politique “Femme, vie, liberté” résonnait dans certaines villes.
Six mois après la mort en garde à vue de la Kurde iranienne Mahsa Amini, le 16 septembre 2022, interpellée trois jours plus tôt par la police des mœurs iranienne, le mouvement né de ce drame tente de tenir. Il imagine d’autres formes que les manifestations plus massives des premiers mois. Une colère historique s’était emparée à l’annonce du décès de la jeune femme de 22 ans, arrêtée pour non-respect du code vestimentaire.
Désormais, “les manifestations sont sporadiques, la terreur est très forte”, pointe Mahnaz Shirali, sociologue, politiste et auteure du livre Fenêtre sur l’Iran, le cri d’un peuple bâillonné. Au fil de mois, “la répression a été draconienne”, résume Hadi Ghaemi, directeur exécutif du Centre pour les droits de l’homme en Iran, basé à New York (Etats-Unis).
Selon un bilan de l’ONG Hrana en février*, au moins 19 000 manifestants ont été arrêtés, et au moins 530 d’entre eux tués. Quatre manifestants ont ainsi été exécutés entre décembre et janvier, à l’issue de procès “iniques et expéditifs”, selon Amnesty International. “Nous rassemblons de plus en plus de preuves de violences sexuelles contre des manifestantes, en octobre et novembre”, poursuit Hadi Ghaemi. L’évaluation de la répression est d’autant plus difficile à réaliser que le régime fait pression sur des proches de victimes.
“Je connais des familles qui ont dû déclarer la mort de proches [manifestants] comme des morts naturelles ou des accidents… Cette répression a fait sortir la protestation des rues.”
Hadi Ghaemi, directeur exécutif du Centre pour les droits de l’homme en Iran
à franceinfo
Click Here: custom injection moulding
Categories: