Environ 9% des décès attribuables à l'alcool en France en 2009

Environ 9% des décès attribuables à l'alcool en France en 2009

Plus de 49 000 décès attribuables à l’alcool ont été observés en France en 2009, soit 9% de l’ensemble des décès. c’est l’un des principaux enseignements du dernier Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire (BEH) de l’Institut de veille sanitaire (InVS), rendu publique mardi 7 mai.

En France, les hommes sont plus touchés par les décès par alcool que les femmes.

En ouverture de ce numéro du BEH, l’article de Sylvie Guérin montre que l’

alcool, parfois même à faibles doses, a un effet nocif et est responsable d’une fraction importante de la mortalité prématurée en France.L’alcool, potentiellement mortel, même à doses modérées
Ainsi, en 2009, 49 000 décès étaient attribuables à l’alcool, sur un total de 535 000 décès. Cette mortalité est plus marquée chez les hommes (13 % de la mortalité totale) que chez les femmes (5%). Les causes de cette mortalité par ordre décroissant sont le

cancer,

maladies cardiovasculaires, les maladies digestives, des causes externes et les maladies mentales et troubles du comportement.
Concernant l’âge, 22 % des décès touchaient les 15-34 ans, 18 % les 35-64 ans et 7 % les 65 ans et plus. Fait troublant, même à la dose relativement modérée de 13 g par jour, l’alcool peut être nocif puisqu’il est responsable de 1 100 décès annuels. Or, dans un encadré, Christophe Palle précise qu’en France, la consommation moyenne d’alcool (mesurée à partir des ventes d’alcool en 2011) était de 2,6 unités standard par jour et par habitant âgé de plus de 15 ans, soit environ 26 g par jour (une unité = boisson contenant 10 grammes d’alcool pur) !L’alcool chez les jeunes
Un autre article est consacré à la consommation d’alcool en France parmi les collégiens en 2010 et les lycéens en 2011. Les auteurs présentent les données de deux enquêtes menées régulièrement dans l’Hexagone pour observer la diffusion des usages d’alcool au cours de l’adolescence. Cet article précise que, bien qu’il ne soit pas justifié de parler d’une diffusion large de l’alcool durant l’adolescence, “les premières consommations régulières comme les premières ivresses se développent fortement pendant les années collège, pour s’intensifier ensuite tout au long du lycée“.
 En effet, 59 % des élèves de 6e déclarent avoir eu une expérience avec des boissons alcoolisées. Ce pourcentage progresse ensuite à 83 % chez les élèves de 3e et à 93 % en terminale. Quant à ceux qui déclarent avoir connu une ivresse, les chiffres progressent de façon importante : 17 % en 4e, 27 % en terminale. Cette évolution s’accompagne d’un changement du type de boissons consommées, passant du cidre ou champagne au collège, à la bière et aux alcools forts au lycée. Cette description est utile pour proposer un cadre possible d’intervention de santé publique et des actions de prévention primaire, au collège comme au lycée.Un autre article s’intéresse par ailleurs aux évolutions de la consommation d’alcool chez les 18-25 ans. Comparant deux vastes enquêtes réalisées respectivement en 2005 et 2010, les auteurs constatent que, si le jeunes se distinguent de leurs aînés par des consommations moins régulières mais plus excessives, les alcoolisations ponctuelles excessives et les épisodes d’ivresse sont en augmentation en 2010, par rapport à 2005. Cette tendance est plus marquée chez les étudiants et les jeunes femmes.  Pour les auteurs, ces données montrent que les efforts de prévention à tous les niveaux doivent se poursuivre et s’intensifier pour réduire la fréquence des ivresses, des alcoolisations ponctuelles et leurs complications potentielles.Alcool et grossesseDernier enseignement de ce BEH, les femmes enceintes ne sont pas à l’abri de l’alcool. D’après les les données de l’enquête nationale périnatale réalisée en 2010 auprès de plus de 13 000 femmes en France métropolitaine, 23 % des femmes déclarent une consommation de boissons alcoolisées pendant la grossesse dont 2 % une consommation de 3 verres ou plus en une même occasion. Cette consommation est plus fréquente chez les femmes avec une situation sociale aisée, plus âgées et de parité élevée.Les auteurs n’ont pas trouvé de risque de prématurité en lien avec la consommation d’alcool déclarée. En revanche, ils observent un taux d’hypotrophie un peu plus élevé pour les femmes consommant des quantités plus importantes d’alcool. Là encore, les auteurs estiment qu’au vu de ces résultats, une information complète devrait être proposée aux femmes en âge de procréer et que les soignants doivent ouvrir un dialogue sur la question, en particulier avec les femmes les plus à risque, dans un but préventif.Jesus CardenasSource :

L’alcool, toujours un facteur de risque majeur pour la santé en France, BEH, 7 mai 2013Click Here: Golf special

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