May 16, 2020 / By mobanmarket
La grossesse est une période particulière durant laquelle il convient de protéger bébé. De nombreux médicaments sont ainsi déconseillés. Mais qu’en est-il des antidépresseurs ? Faut-il arrêter le traitement en cas de grossesse, au risque de rechuter ? Comment préserver au mieux le futur enfant mais aussi la maman ? A lire pour une grossesse sans nuage !
On a longtemps cru que la grossesse était un facteur protecteur contre la dépression. Mais le bonheur de devenir maman ne parvient pas toujours à lutter contre les idées noires. Dans ce cas, peut-on avoir recours aux antidépresseurs ?
Quels risques en début de grossesse ?
Plusieurs femmes tombent enceintes alors qu’elles sont sous antidépresseurs. Mais il faut vous rassurer si c’est votre cas : a priori, les antidépresseurs récents comportent peu de risques pour le bébé. Une compilation des études sur le sujet, portant sur plusieurs molécules (citalopram, fluoxétine, fluvoxamine, paroxétine, sertraline, venlafaxine principalement) a montré que le risque de malformation n’était pas plus élevé que dans la population générale. Il n’y a pas non plus a priori d’influence sur le poids de naissance ou le risque de prématurité.
Des complications à la naissance ?
Si les risques sur le développement du bébé sont donc minimes, le débat fait rage en revanche sur les complications à la naissance. La prise d’antidépresseurs durant le 3e trimestre de grossesse semblait en effet exposer à des risques de prématurité, des troubles respiratoires, une hypoglycémie et des convulsions. Des troubles du sommeil ou une hyperactivité sont également rapportés. Pour certains scientifiques, ces symptômes s’apparenteraient à un syndrome de sevrage lié à la fin de l’exposition aux médicaments au travers du placenta. Ces problèmes disparaîtraient alors dans les semaines qui suivent la naissance. Dans tous les cas, la classe des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine semblent moins délétères que les antidépresseurs dits “tricycliques“.
Et il ne semble dans tous les cas pas y avoir d’effets à long terme des antidépresseurs durant la grossesse chez les enfants. Les études ne retrouvent pas de troubles du comportement, de baisse de Q.I. ou de développement du langage en grandissant.
Allaiter sans risque
En ce qui concerne l’allaitement, les antidépresseurs sont déconseillés car dans les premières semaines de vie, le système digestif du bébé est fragile et son foie notamment aura des difficultés à éliminer les médicaments. Si l’emploi de ces produits est indispensable, la paroxétine et la sertraline semblent les plus indiquées, leur passage dans le lait maternel étant plus faible.
Une psychothérapie avant tout
Les risques des antidépresseurs sont donc relativement faibles durant la grossesse. Mais pour ne pas exposer inutilement le foetus, les autorités sanitaires préconisent de privilégier les psychothérapies seules en première intention. Et si les différentes approches ne fonctionnent pas, alors seulement la prise d’antidépresseurs peut-être envisagée. Car il est clair qu’une maman heureuse est essentielle pour le développement du bébé !
Louis AsanaSource : Actualités sur antidépresseurs et grossesse, B. Claudel, P. Fossati et J.F. Allilaire, Entretiens de Bichat, septembre 2006Click Here: camiseta rosario central
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