Dosettes hydrosolubles de lessive liquide : gare aux accidents domestiques !

Dosettes hydrosolubles de lessive liquide : gare aux accidents domestiques !

Selon un communiqué de la Direction générale de la santé, les centres antipoison et de toxicovigilance ont rapporté une forte hausse des accidents liés aux dosettes hydrosolubles de lessive liquide chez les enfants en bas âge. Face à ces accidents, la Direction générale de la santé rappelle la nécessité de stocker tout produit ménager hors de portée des enfants.

La Direction générale de la santé signale une recrudescence des cas d'intoxications avec les capsules de lessive liquide.

Des intoxications en forte hausseDe 2005 à 2012, 7 562 expositions accidentelles au liquide contenu dans ces dosettes ont été rapportées. 104 cas ont été classés comme graves (complications respiratoires graves, lésions oculaires). Dans 92 % des cas, les enfants avaient moins de 5 ans, et dans 7 % moins d’un an. Le liquide était ingurgité, exposé sur les yeux et/ou la peau. Résultat : des symptômes digestifs (vomissements, irritation, lésions des muqueuses), oculaires (conjonctivites, atteintes de la cornée), respiratoires (toux, difficultés respiratoires, infections) et cutanés (irritation, brulures).Les accidents avec ces dosettes hydrosolubles de lessive liquide est aujourd’hui plus de deux fois supérieur à celui lié aux lessives liquides classiques. Une forte augmentation corrélée à la croissance rapide du marché de ces produits mais également à leurs caractéristiques :- Les enfants sont attirés par leur couleur souvent attrayante et les prennent facilement en main du fait de leur petite taille.- L’enveloppe de la capsule, conçue pour se rompre au contact de l’eau, se rompt aussi au contact de la salive dès que l’enfant porte la capsule à la bouche.- La projection du liquide en cas de rupture est favorisée par la pression interne, liée à la technique de fabrication et à la préhension par l’enfant.- Ce liquide, fortement concentré en éléments tensio-actifs, est très agressif pour la peau et les muqueuses, voire corrosif en cas de contact prolongé. Sa viscosité rend difficile le nettoyage des muqueuses.Capsules de lessive : Comment réagir en cas d’intoxication ? La Direction générale de la santé rappelle la nécessité de stocker tout produit ménager hors de portée des enfants. La direction générale de la santé conseille, en cas de contact avec le liquide des capsules :- sur la peau : de rincer immédiatement et abondamment pendant une dizaine de minutes, après déshabillage s’il y a lieu.- dans la bouche : de bien nettoyer la bouche avec un gant de toilette ou un linge propre humide pour retirer le maximum de produit. Eviter les boissons durant deux heures mais donner à manger une compote, une crème dessert, du pain ou des gâteaux pour absorber le produit et tapisser la muqueuse digestive.- si le produit est projeté dans l’oeil, de laver l’oeil sous un filet d’eau, si possible tiède, y compris sous les paupières durant une dizaine de minutes (l’eau du robinet convient très bien).

Dans tous les cas, dès le lavage réalisé ou pendant le lavage, appeler ou faire appeler un centre antipoison pour avoir sans tarder un avis médical adapté à la situation. En cas de difficultés respiratoires, appeler sans délai le 15.Les fabricants s’engagent pour limiter les accidentsSelon la DGS, les industriels concernés ont d’ores et déjà programmé des actions visant à limiter les accidents : modification de l’emballage contenant les capsules pour le rendre opaque et plus difficile à ouvrir, apposition de consignes claires et visibles sur l’emballage de bien le refermer (double-clic pour les boites et zip pour les sachets plastiques) et de le tenir hors de portée des enfants. Enfin, des mesures réglementaires sont à l’étude pour encadrer davantage ce type de produits, en lien avec les travaux menés au niveau européen sur ce sujet. Sources :Communiqué de la DGS – 17 juin 2014Rapport des centres antipoison et de toxicovigilance : Exposition aux dosettes hydrosolubles de lessive liquide : Etude descriptive des cas enregistrés par les Centres antipoison et de toxicovigilance entre 2005 et 2012. (

accessible en ligne)

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