April 10, 2020 / By mobanmarket
Excision, ablation clitoridienne, rétrécissement vaginal… En cette Journée Mondiale de tolérance zéro contre les mutilations génitales féminines, l’ONU et diverses ONG se mobilisent afin de rappeler leur engagement contre ces pratiques subies par plus de 200 millions de femmes.
Hygiène, diminution du plaisir sexuel, traditions… Des motifs auxquels s’accrochent de nombreuses communautés qui pratiquent ces actes pourtant barbares qui détériorent la santé des femmes qui en sont victimes. Cette Journée Mondiale de tolérance zéro contre les mutilations génitales faites aux femmes est l’occasion de la diffusion par les organisations, d’un état des lieux de ces violations des droits fondamentaux incitant à un combat toujours plus actif.200 millions de femmes victimes de mutilations sexuelles“En cette Journée de la tolérance zéro, je lance un appel en faveur d’une action accrue, concertée et mondiale pour mettre fin aux mutilations génitales féminines et garantir pleinement le respect des droits fondamentaux des femmes et des filles” déclare António Guterres, le secrétaire général de l’ONU, à l’occasion de
cette journée spéciale.Ces actes touchent encore un trop grand nombre de femmes : “Environ 200 millions de femmes et de filles font aujourd’hui l’objet de cette pratique dangereuse. Et, chaque année, près de 4 millions de filles y sont exposées.” expose-t-il.
L’OMS estime que d’ici 2030, 68 millions de filles dans le monde subiront des mutilations génitales féminines si les moyens de lutte ne se font pas plus efficaces.Ces mutilations sont essentiellement pratiquées dans 30 pays africains, du Moyen Orient et de l’Asie. Les pays qui présentent les plus haut taux de prévalence de cette pratique sont la Somalie, la Guinée, le Djibouti et l’Égypte.Ces pratiques ciblent le plus souvent des jeunes filles entre l’enfance et l’âge de 15 ans.Elles sont des violations du droit de la femme puisqu’elles marquent une inégalité des sexes, mais aussi une violation des droits de l’homme (sous l’égide du droit à la dignité et du droit à la vie). Elles sont en outre, sanctionnées par de nombreux pays, qualifiées d’actes de torture et de barbarie.Une grande diversité de mutilationsSelon l’OMS, les mutilations sexuelles féminines sont “des interventions qui altèrent ou lèsent intentionnellement les organes génitaux externes de la femme pour des raisons non médicales”. Concrètement, elles consistent à retirer un organe génital féminin ou visent à en diminuer sa fonction. L’OMS a réalisé une typologie de ces actes très diversifiés. Elle observe qu’aucune de ces interventions ne peut prétendre à un enjeu médical dans l’intérêt des jeunes filles. Elles sont au contraire fortement préjudiciables et peuvent mettre en jeu la santé voire la vie de ces femmes.L’OMS distingue 4 types d’interventions mutilantes :
Douleurs, infections graves, états de chocs, décès…Quelques soit l’intervention, les conséquences observées sont souvent les mêmes :
Une mobilisation internationaleCes pratiques sont un enjeu majeure pour diverses organisations à l’échelle internationale :
Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) dirigent conjointement le plus grand programme mondial visant à accélérer l’abandon des mutilations génitales féminines.En outre, l’ONU s’est lancé pour défi d’atteindre
17 objectifs d’ici 2030. L’objectif 3 sur la bonne santé et le bien-être et l’objectif 4 sur l’éducation et l’objectif 5 sur l’égalité entre les sexes font reference aux mutilations sexuels faites aux femmes.
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