February 25, 2020 / By mobanmarket
La violoniste mène sa carrière tambour battant, et fait régner l’harmonie dans la vie ministre de l’Intérieur.
« Cash », « sincère », « n’y va pas par quatre chemins », les avis se recoupent sur Anne Gravoin. La musicienne, qui a grandi dans le Val de Marne entre un père violoniste, titulaire de l’orchestre philarmonique de Radio France et une mère prof d’Anglais spécialiste de Shakespeare, refuse les codes policés et tortueux du monde politique. Mariée depuis plus de trois ans à Manuel Valls, ministre de l’Intérieur et homme fort du gouvernement, elle s’accroche à son univers artistique et garde son franc-parler. Oui, elle a profité d’une loi passée en 2010 pour garder son nom en se mariant! Non, elle ne dormira pas dans le lit où s’allongea place Beauvau, Claude Guéant! « Elle n’a pas changé et ne changera pas », chantent en choeur ses amis, « quitte à ne pas être très aimable avec les artistes qu’elle ne connaît pas », grince une musicienne, bousculée par Anne Gravoin lors de répétitions.
Pas de circonvolutions politiques ou de langue de bois au menu des dîners qu’elle organise, à la bonne franquette, dans leur vaste cocon. Plusieurs appartements réunis au fil des ans par la violoniste pour n’en former qu’un au coeur du quartier de Bastille. « Anne cuisine divinement bien et on rit beaucoup. Elle a un humour très pince sans rire et beaucoup de distance sur les choses, en cela, ils se ressemblent beaucoup avec Manuel », note l’ami du couple, coach vocal de François Hollande, Marco Beacco. Un humour qui lui joue parfois des tours. Comme sa boutade lancée à un journaliste venu lui poser quelques questions, après l’élection de François Hollande: « vous venez me voir parce que je suis une artiste, c’est plus glamour que Mme Ayrault prof d’Allemand dans la banlieue de Nantes »! avait-elle lancé frondeuse. « Une phrase qu’elle a regretté parce qu’elle a un sincère respect pour le parcours militant de Brigitte Ayrault qui a longtemps été prof de Français en ZEP », assure l’une de ses intimes. On ne l’y reprendra plus : Anne Gravoin opte désormais pour un prudent silence. Echaudée encore par la compilation de certains de ses propos, « déformés » jure son entourage, par le magazine espagnol ABC. Il la faisait apparaître comme une femme avide de pouvoir, prête à tout pour que son homme accède vite au graal élyséen. « C’est bien mal la connaître que de croire une chose pareille, plaide encore cette amie. Anne n’a pas le goût du pouvoir. C’est simplement une femme amoureuse, qui a sa propre vie professionnelle et s’arrange pour passer du temps avec son mari dès qu’elle le peut. Elle l’ accompagne au mieux mais ne le pousse pas spécialement ». Et réciproquement. Manuel Valls applaudit régulièrement son épouse sur scène, comme mi-septembre, à l’hôtel des Invalides où elle interprétait la Flûte enchantée. « On le voit plus dans les premières parisiennes que la ministre de la Culture Aurélie Filipetti, ironise un habitué du monde de la Nuit. Aux bras de son épouse, il ne boude pas son plaisir et, contrairement à d’autres hommes politiques, lui ne file pas à la fin des représentations mais reste aux coktails à discuter avec les artistes. »
Une manière d’adoucir son image pour le rugueux ministre de l’Intérieur? « Son épouse n’étant pour l’instant pas vraiment identifiée par l’opinion, elle ne l’aide pas à corriger son image, mais cela pourrait être le cas, à la marge, à l’avenir, s’il gravit encore des échellons », décrypte Jean-Daniel Lévy, directeur du département Opinion d’Harris Interactive. Manuel Valls aime passer d’un univers à l’autre. Rien de tel pour souffler que d’assister aux répétitions du quatuor à cordes d’Anne, dans leur repère du 11ème arrondissement, après une journée marathon passée aux côtés d’un préfet ou des forces de police.”
Ces deux-là ont pourtant failli passer à côté l’un de l’autre. Une première rencontre et un premier flirt entre eux dans les années 80 n’avait pas été concluant. Comme le confiait la violoniste, il y a quelques années, à Gala : « Quand nous nous sommes connus, il était d’une dureté, d’une raideur que vous n’imaginez pas. Je n’arrivais pas à décoder le personnage ». Après son divorce avec la mère de ses quatre enfants, Manuel Valls a recroisé la route de la musicienne, pour le meilleur. « En 2006, quand nous nous sommes retrouvés avec Anne, cela a été effectivement un coup de foudre mutuel, s’est-il confié aux auteurs de sa biographie. ( »Manuel Valls, les secrets d’un destin”, aux éditions du Moment par Jacques Hennen et Gilles Verdez). Avec Anne, c’est une forme d’accomplissement et d’équilibre que je n’avais pas pu avoir plus jeune. J’ai retrouvé avec elle, qui est une grande artiste, des sensations, des sentiments, des ondes que je ressentais avec mon père peintre, une sensibilité particulière. L’artiste sent des choses que vous ne sentez pas.”
Une harmonie palpable à leur mariage à Evry en 2010. « C’était un joyeux mélange se souvient Marco Beacco. Il y avait des politiques, des artistes, chaque communauté de la ville était représentée et avait préparé des spécialités culinaires servies dans un grand buffet à l’hôtel de Ville. » Un accord parfait que la violoniste tente de jouer entre les deux fils aînés de Manuel Valls, âgés de plus de vingt ans, leurs frères et soeurs jumeaux encore adolescents et Juliette, sa fille d’une vingtaine d’années. « La vie d’une famille recomposée n’est jamais un long fleuve tranquille, mais Anne s’en sort très bien », commente admirative l’une des amies du couple. Main de fer dans un gant de velour comme elle aime à se définir, bien décidée à faire résonner sa mélodie du bonheur, avec sa propre tonalité. Sans bémol.
Click Here: WORLD CUP Rugby Shop
Categories: News